Exposition inaugurée samedi 13 avril au Lycée Français de New York, 505 East 75th Street. Vernissage de 16h à 17h30.
Je suis qui je suis, de Mulhouse au Bronx
A partir de samedi, le Lycée Français de New York présente une exposition photo du French Heritage Language Program. "Je suis qui je suis" juxtapose autoportraits et correspondances d'élèves immigrés à Mulhouse et à New York.
11 avril 2013
En mars 2012, la photographe américaine Emilie Schiffer se rend en France, à Mulhouse, pour enseigner à une classe dite d'accueil. Soit une classe spéciale, pendant un an, pour les collégiens qui viennent d'arriver en France et apprennent la langue. Pendant deux semaines, la New-Yorkaise leur inculque les bases de la photographie. "Tel un entraîneur de foot je courais dans tous les sens, je leur balançais des instructions", s'amuse-t-elle.
Invitée par Christine Hélot, professeure à l'Université de Strasbourg et à l'origine de ce projet, Emily Schiffer raconte : "Ça a été l'une des meilleures expériences d'enseignement de ma vie. J'étais dans la même situation que les élèves, on traversait les mêmes choses à essayer d'apprendre le français. On connaissait les mêmes frustrations de ne pouvoir s'exprimer pleinement et ça nous a rapprochés."
L'expérience a également un volet new-yorkais, sous l'égide du French Heritage Language Program. Des élèves du Bronx, nouvellement arrivés et regroupés dans un établissement avec un programme pédagogique spécifique, se sont appropriés l'appareil avec Emily Schiffer. En parallèle, ils ont correspondu avec les jeunes de Mulhouse. En français, la plupart du temps. "Comment t'es-tu senti quand tu es arrivé dans ton nouveau pays ? Est-ce que ton ancienne maison te manque ? As-tu du mal aussi à trouver tes mots ?" sont des questions que se sont échangés les élèves de 12 à 20 ans.
Si Mulhouse et le Bronx ne semblent pas avoir grand chose en commun, les problématiques pour ces jeunes déracinés sont bien les mêmes. "La France comme les Etats-Unis représentaient pour eux une sorte d'eldorado, parfois décevant finalement", analyse Christine Hélot. "D'un côté et de l'autre de l'Atlantique, ils ont en commun de devoir se reconstruire une vie." Pour cette universitaire qui travaille sur les questions de bilinguisme, de plurilinguisme, de migration et d'identité, ce projet pédagogique permet "une recherche pas seulement sur eux mais aussi avec eux", les élèves deviennent "acteurs".
"C'est l'occasion de mettre en avant la créativité des élèves", souligne Christine Hélot, qui a coordonné le projet avec l'enseignante Timéa Pickel. Et "la photo donne un moyen d'expression aux élèves qui ne soit pas seulement écrit." Des extraits de leur correspondance complètent par ailleurs la galerie d'autoportraits. Imprimés sur des morceaux de vinyle, les textes inspirés par le poème de Jacques Prévert Je suis comme je suis se fondent ensemble et "ne forment plus qu'une seule voix", commente Emily Schiffer.
Exposition inaugurée samedi 13 avril au Lycée Français de New York, 505 East 75th Street. Vernissage de 16h à 17h30.
SOURCE http://www.blogger.com/blogger.g?blogID=5858114974940863857#editor/target=post;postID=3736266052385875106
Invitée par Christine Hélot, professeure à l'Université de Strasbourg et à l'origine de ce projet, Emily Schiffer raconte : "Ça a été l'une des meilleures expériences d'enseignement de ma vie. J'étais dans la même situation que les élèves, on traversait les mêmes choses à essayer d'apprendre le français. On connaissait les mêmes frustrations de ne pouvoir s'exprimer pleinement et ça nous a rapprochés."
L'expérience a également un volet new-yorkais, sous l'égide du French Heritage Language Program. Des élèves du Bronx, nouvellement arrivés et regroupés dans un établissement avec un programme pédagogique spécifique, se sont appropriés l'appareil avec Emily Schiffer. En parallèle, ils ont correspondu avec les jeunes de Mulhouse. En français, la plupart du temps. "Comment t'es-tu senti quand tu es arrivé dans ton nouveau pays ? Est-ce que ton ancienne maison te manque ? As-tu du mal aussi à trouver tes mots ?" sont des questions que se sont échangés les élèves de 12 à 20 ans.
Si Mulhouse et le Bronx ne semblent pas avoir grand chose en commun, les problématiques pour ces jeunes déracinés sont bien les mêmes. "La France comme les Etats-Unis représentaient pour eux une sorte d'eldorado, parfois décevant finalement", analyse Christine Hélot. "D'un côté et de l'autre de l'Atlantique, ils ont en commun de devoir se reconstruire une vie." Pour cette universitaire qui travaille sur les questions de bilinguisme, de plurilinguisme, de migration et d'identité, ce projet pédagogique permet "une recherche pas seulement sur eux mais aussi avec eux", les élèves deviennent "acteurs".
"C'est l'occasion de mettre en avant la créativité des élèves", souligne Christine Hélot, qui a coordonné le projet avec l'enseignante Timéa Pickel. Et "la photo donne un moyen d'expression aux élèves qui ne soit pas seulement écrit." Des extraits de leur correspondance complètent par ailleurs la galerie d'autoportraits. Imprimés sur des morceaux de vinyle, les textes inspirés par le poème de Jacques Prévert Je suis comme je suis se fondent ensemble et "ne forment plus qu'une seule voix", commente Emily Schiffer.
Exposition inaugurée samedi 13 avril au Lycée Français de New York, 505 East 75th Street. Vernissage de 16h à 17h30.
SOURCE http://www.blogger.com/blogger.g?blogID=5858114974940863857#editor/target=post;postID=3736266052385875106
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