pourquoi reinventer la roue?
Merci Roland ROURE d avoir ecrit:
"… Ah! Te lier, semble marmonner mon atelier quand je le quitte.
Lieu d’enfermement, d’abandon, de perte, labyrinthe dont je suis à la fois prisonnier et gardien. Je n’y fais pas ce que je veux mais plutôt ce que je peux.
Lieu où les vides valent mieux que les pleins. Lieu où se dilue le temps, où il se cristallise en sculptures qui sont portes énigmatiques offrant une possibilité de passage d’un espace à l’autre quand tout va bien, ou quand tout va mal, se ferment sur un cul-de-sac entêtant.
L’atelier est un chaos où j’essaie de fabriquer de l’ordre dans les décombres créés en cherchant la sortie aussi proche qu’improbable, et que je redoute. L’addition de mes essais d’envol est une soustraction de place. Où je me bats avec le temps sur lequel je gagne, puisqu’il me rapproche chaque jour davantage de ma libération. Que j’y fasse quelque chose ou rien, d’ailleurs. C’est donc le lieu de refuge, où l’assiégé barricadé, embusqué, résiste. La désespérance contient l’espérance. C’est finalement le lieu de retournement où le travail met la tête à l’envers et permet de rêver à la lune sous les jupes de la nuit."
Roland Roure, Salon d’art, Bruxelles, 2006
"… Ah! Te lier, semble marmonner mon atelier quand je le quitte.
Lieu d’enfermement, d’abandon, de perte, labyrinthe dont je suis à la fois prisonnier et gardien. Je n’y fais pas ce que je veux mais plutôt ce que je peux.
Lieu où les vides valent mieux que les pleins. Lieu où se dilue le temps, où il se cristallise en sculptures qui sont portes énigmatiques offrant une possibilité de passage d’un espace à l’autre quand tout va bien, ou quand tout va mal, se ferment sur un cul-de-sac entêtant.
L’atelier est un chaos où j’essaie de fabriquer de l’ordre dans les décombres créés en cherchant la sortie aussi proche qu’improbable, et que je redoute. L’addition de mes essais d’envol est une soustraction de place. Où je me bats avec le temps sur lequel je gagne, puisqu’il me rapproche chaque jour davantage de ma libération. Que j’y fasse quelque chose ou rien, d’ailleurs. C’est donc le lieu de refuge, où l’assiégé barricadé, embusqué, résiste. La désespérance contient l’espérance. C’est finalement le lieu de retournement où le travail met la tête à l’envers et permet de rêver à la lune sous les jupes de la nuit."
Roland Roure, Salon d’art, Bruxelles, 2006
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